Bilan des comptes et des stratégies
On le voit, les deux compagnies ont adopté des plans de développement completement opposés. Aucune n'est pour l'instant en mesure de réaliser une avancée majeure capablede distancer sa rivale pour de bon. Boeing pourrait réussir à inverser la tendance dans laquelle la société se trouve depuis maintenant 10 ans, mais les difficultés rencontrées par les deux avioneurs sont immenses. Si, au 1er janvier 2009, on fait un bilan de ventes réalisées lors des dernières années, on observe que :		Le B737 représente près des 3/4 des ventes de Boeing.
		- les avions les plus petits sont toujours largement les plus vendus. L'A320 et le B737 représentent respectivement 60 et 73% des ventes de leur avionneur en 2008; - l'A380 d'Airbus ne représente que 2% des ventes de la compagnie sur les années 2007 et 2008 (même si la valeur de l'avion compense la faible quantité vendue); - le B787 représente 11% des commandes de Boeing en 2008 (et même 22% si l'on considère les années 2007 et 2008); - les perspectives de vente de l'A350 sont 2 à 4 fois supérieures à celles de l'A380, et il représente déjà plus de 5% des ventes d'Airbus. Les livraisons de l'A350 devraient intervenir en 2013, contre 2012 pour le B787. Se les caldendriers sont tenus, Airbus ne sera ainsi pas distancé par Boeing sur ce secteur, et aura dans le même temps réussi à réparer les difficultés rencontrées par son A380, dont le seuil de rentabilité est maintenant de 420 appareils, alors qu'il aurait du être atteint à 270 exemplaires (198 commandes enregistrées au 01/01/09).
		Au 1er janvier 2009, il restait à livrer : - pour Boeing, 3714 avions pour un montant de 278.6 Md$; - pour Airbus, 3715 avions (soit seulement 1 de plus), et le montant total est supérieur à celui de Boeing (le dernier chiffre trouvé date de 2007, et Airbus avait alors un carnet de commande de 258 Md$.