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La guerre marketing - les rumeurs
Les rumeurs et les "on dit" ont également leur place dans le monde de l'aviation.

Afin de freiner le développement de son concurrent, tout est permis, de la mise en avant de la gêne occasionnée par un appareil jusqu'au doute sur la sécurité des voyageurs ...

Par exemple, un avion aussi grand que l'A380 crée des "turbulences de sillage" dans l'air, comme les remous visibles derrière un bateau de déplaçant dans l'eau.

En 2007, Boeing avait publiquement estimé que l'A380 génèrerait beaucoup plus de turbulences de sillage que son B-747. L'importance de ces turbulences conditionnant la distance et donc la cadence à laquelle deux avions peuvent se suivre dans un même couloir à l'atterrissage ou au décollage, la prise en compte de ce facteur est capital pour les aéroports les plus fréquentés d'où devait opérer l'avion.

On voit dans les nuages les turbulences générées par un petit Cessna Citation VI.
On voit dans les nuages les turbulences générées par un petit Cessna Citation VI. Plus les turbulences sont fortes, plus les délais entre le passage de deux avions doivent être élevés.
Forte de ces avis, l'administration fédérale américaine de l'aviation (FAA) a d'abord imposé pour les essais en vol de l'A380 des distances de sécurité très importantes.

Après les nombreux tests effectués par Airbus, ces distances ont été considérablement réduites, car les turbulences étaient finalement conformes aux prévisions.

La mise en service commerciale de l'appareil s'est faite sans aucun problème particulier concernant les turbulences.

Test pour vérifier les turbulences générées par le passage d'un avion
Test réalisés en chambre pour vérifier les turbulences générées par le passage d'un avion.

Faire circuler des rumeurs n'est pas une nouveauté aux USA. A la grande époque du Concorde, lorsque la France et la Grande-Bretagne ont tenté de vendre leur avion à l'export, le bruit généré par l'avion a été une raison de son interdiction aux USA, et aucune compagnie étrangère n'en a acheté, entre autres raisons de peur de ne pouvoir se poser sur le sol américain, destination indispensable à la rentabilisation d'un avion si cher à exploiter (surtout à ce moment qui correspondait au 1er choc pétrolier).