Les aides que les deux constructeurs perçoivent sont nombreuses, parfois indirectes, et souvent non quantifiables. En voici un petit panel :
Pour Airbus
Entre 1992 et 2007, Airbus a reçu 11 Md€ d'avances remboursables. Etant donné que ses avions ont été des succès commerciaux, Airbus a cependant rendu 13Md€ aux Etats, puisqu'il doit payer des intérêts.
Comme pour Boeing mais dans une moindre mesure, l'UE et les Etats ont aidé au développement des infrastructures destinées à acheminer les morceaux des avions à assembler, notamment vers Toulouse.
Des aménagements de route et de canaux servent à transporter les tronçons des avions jusqu'à Toulouse. Ces travaux peuvent-ils être considérés comme des aides ?
Le 29 janvier 2009, dans le cadre du plan de relance de l'économie française, la Société de Financement de l‘Economie Française (SFEF) va prêter 5 Md€ aux banques françaises spécialistes de l'aéronautique. Cet argent est destiné aux clients étrangers d'Airbus qui n'arrivent plus à trouver de financement par leurs banques habituelles. Cette aides n'est donc pas directement versée à Airbus.
Il faut également souligner un point important : contrairement à Boeing, les avances remboursables européennes sont pour la plupart des avances remboursables, et ne profitent à Airbus que faiblement. Airbus a d'ailleurs remis en cause cette aide et utilise maintenant des financements des banques, qui lui couteront au final aussi cher mais qui poseront moins de problèmes juridiques.
Le cadre européen, qui favorise les investissements industriels dans les régions les moins riches d'Europe, bénéficie également aux avionneurs, mais pas seulement à Airbus. Boeing a en effet implanté une usine pour son B787 dans le sud de l'Italie, et a reçu des aides européennes pour cette installation.